Pourquoi la réforme territoriale est-elle importante ?

Pourquoi la réforme territoriale est-elle importante ? Pour résumer :

  • Parce qu’elle devait aboutir à réduire le « millefeuille » administratif, spécialité Française en supprimant au moins une des strates de gestion et de gouvernance : Communes – Communauté de communes – Département – Région – État. Hélas sur ce plan c’est raté, par manque de courage politique essentiellement, car en fait on a ajouté une nouvelle strate, celle des métropoles (groupements de communes et communautés de communes)  !
  • Parce qu’elle devait aboutir à rationaliser et rendre plus efficaces chaque strate  Diminution du nombre de communautés de communes (en regroupant les communautés de moins de 20.00 habitants) et de régions (13 au lieu de 22)  : c’est fait et c’est tant mieux.
  • Enfin par la création de capitales régionales de taille Européenne ou métropoles (réunion de communautés de communes atteignant au moins 400.000 habitants).

Si on s’arrête sur ce qui motive cette réforme territoriale, quel est le challenge ?:

  • Rationnaliser les dépenses de fonctionnement : ça n’est pas bien parti mais on ne le verra vraiment que vers 2018-2020.
  • Fluidifier les modes de gestion.
  • Rendre compétitives nos régions en permettant d’améliorer les investissements structurants : C’est l’indispensable préalable à la croissance et donc à l’emploi.

Le moins qu’on puisse dire est que le choix des nos décideurs, et notamment ceux de La Tour d’Aigues et de COTELUB, de rester à l’écart de la métropole voisine d’ Aix-Marseille-Provence ne répond pas à ce challenge. Car cette Métropole qu’ils rejettent a vocation à devenir une tête de pont de l’Europe du Sud pour les échanges avec l’Afrique, le Moyen Orient et l’Asie. Plus de 50.000 emplois directs sont attendus rien que pour le potentiel maritime, sans parler de l’aéronautique, du numérique, de la santé et….du tourisme.

Qu’elle perdure telle quelle ou soit scindée en une métropole Marseillaise et une métropole du Pays d’Aix et de la Durance (ce qui serait pour nous la seule décision cohérente et acceptable), l’ignorer et ne pas chercher à partager avec elle cette ambition est un manque de clairvoyance, dramatique à plus d’un titre :

  • pour notre participation aux investissements structurants d’aujourd’hui (transports et moyens de communication), pour le commerce, l’entreprise et même pour notre agriculture.
  • pour notre participation aux centres de recherches et de nouvelles technologies : aides aux entrepreneurs, éducation de nos enfants pour les métiers de demain.

Que pèsent à côté de ça nos liens avec Avignon ?

Les investissements structurants devraient être à 50% de l’investissement public or ils ne sont actuellement qu’à 30%; la somme à prévoir est de 14 milliards d’euros en dix ans, qui en aura les moyens !!

Après absorption des communes voisines de Cadenet, et Cucuron,,, notre communauté de communes Cotelub va donc atteindre la barre de 20.000 habitants. Certes c’est notre lieu de vie, notre cadre naturel, privilégié et à sauvegarder coûte que coûte. Mais, comme a essayé de le clamer bien fort auprès du préfet le Maire de Lauris qui souhaitait nous rejoindre, nous sommes tournés non pas vers Cavaillon et Avignon mais vers Aix par notre histoire, notre économie, et nos emplois.

La nouvelle entité des communauté de communes élargies ne doit pas avoir pour seul but d’en améliorer la gestion par la rationalisation des dépenses , mais aussi celui de pouvoir encore mieux tisser des liens de partenariats utiles voire indispensables avec ses voisins.

Comme nous l’avons toujours dit ici, proposé et défendu ailleurs, on peut vouloir garder à notre territoire sa spécificité, sa singularité, et son autonomie de gestion locale.

Mais on ne peut ignorer la modernité, l’avenir, l’impérieuse nécessité des liens avec l’ailleurs et donc le partenariat avec notre grand voisin du sud sur les dossiers majeurs que sont l’éducation, la santé, la recherche, la technologie, les transports, le commerce, l’emploi. C’est bien ce qui concerne tant la vie de tous les jours de nos concitoyens, de nos entreprises, et surtout l’avenir de nos enfants.