Mardi 4 Juillet avait lieu à la salle polyvalente la présentation du projet de futur PLU et notamment de la révision du zonage sur lequel il sera basé.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’un certain étonnement a prévalu chez la cinquantaine de personnes présentes devant la présentation faite et les mesures phares envisagées. Nous en avons retenu trois, emblématiques, sur lesquelles se sont focalisées les questions.
La première concerne la déviation par le vallon de l’Ourgouse.
Celle-ci est censée dégager 4.000 véhicules par jour de la rue A.de Très en effet surchargée. Nous pointons alors le risque que nombre de véhicules s’engageront tout droit dans la voie du long mur qui sera surchargée à son tour ; d’autres reviendront vers le centre village s’engouffrer dans «l’entonnoir» de la bibliothèque et de la salle Philibert.
A la question de savoir si un plan global de circulation est fait (demandes récurrentes du groupe LTPT, du CICDVO, …) les élus ne semblent pas en juger la nécessité encore aujourd’hui.
La seconde concerne une «nouveauté»: l’établissement d’un parking pour covoiturage.
Situé au début de la voie du long mur, est-il judicieux de consommer cet espace « habitable » proche du centre pour y placer un parking à finalité de covoiturage ?
Si nous sommes favorables à l’idée, son emplacement serait plus pertinent au bas du village, 100 % de la circulation y passant … à moins qu’un plan de contournement du centre village par la rue des jardins et le chemin du Long Mur ne soit envisagé.
La troisième concerne le projet de parc accrobranches.
Après nous avoir présenté, cette fois de manière lucide et cohérente, les différentes zones du territoire, et notamment la zone verte à «haut risque d’incendie» (cf. incendie de fin juillet) recouvrant la partie est de la commune (donc le domaine du Grand Vallon), le projet du parc accrobranches dans cette même zone est annoncé.
Nous avons fait remarquer que Cotelub a prévu un important foncier au niveau de l’étang de la Bonde pour y établir un judicieux parc de loisirs et qu’une réserve budgétaire (700.000 à 1 million d’euros ) a été votée pour cela.
Ne serait-il pas logique d’y établir ce parc accrobranches afin de mutualiser les investissements d’accès, d’entretien et de sécurité, active et passive, plutôt que de le prévoir à plus de 10 km des autres installations du Parc de loisirs et dans une zone dépourvue de toutes structures et à haut risque d’incendie?
Nous persistons à penser que l’installation d’une commission d’urbanisme à La Tour d’Aigues serait le lieu normal pour discuter de ces éléments essentiels de la prévision à court et moyen terme de l’avenir de notre territoire. Elle pourrait diffuser les documents proposés à la réflexion de tous (à ce propos, les documents présentés le 4 juillet et devant être mis en ligne dans la foulée… n’ont été disponibles que le 21 août, privant l’opposition de pouvoir travailler dessus.)
Le zonage deviendrait plus compréhensible et aucune suspicion concernerait les changements ou maintiens …de même il serait possible de réfléchir sur ce que pourrait être une vraie déviation de la circulation dans quelques années … «Gouverner c’est prévoir», nous aurions une autre solution si cela avait été mis en pratique il y a 30 ans.
L’association La Tour d’Aigues pour tous avait émis de fortes réserves lors du vote du PLU par le conseil municipal du 12/10/2018, et saisie Monsieur le Préfet aux motifs que ce PLU ne respecte pas les articles L151-4 et L101-2 du code de l’urbanisme, et que la municipalité ne respectait pas les engagements pris auprès du commissaire enquêteur pour obtenir un avis positif sur son projet.